Danse/Deux étoiles au firmament

J’ai été subjuguée par deux danseurs exceptionnels. Dans deux registres différents, avec des personnalités très éloignées l’une de l’autre, l’un et l’autre semblent jouer avec leur corps comme d’un instrument de musique.

Serguei Polounine est ukrainien, c’est l’enfant terrible de la danse. 

Brillant, impulsif, insolent, il commence la danse à trois ans. Ayant rejoint l’Angleterre à 13 ans, il devient first soloist, premier danseur, en 2009. Il a 19 ans. Un an plus tard, à tout juste 20 ans, il accède au titre de principal dancer du Royal Ballet britannique, danseur étoile, le plus jeune artiste à accéder à cette distinction. Mais en 2012, à la surprise générale, il claque la porte du Royal Ballet. 

Le danseur, tatoué – il s’est récemment fait inscrire sur le torse un portrait de Poutine -, est un artiste hors pair, tout en énergie, en puissance virile. Il donne l’impression de voir l’acte de danser comme une revanche. En 2015, il est choisi par le photographe américain David LaChapelle pour danser sur le clip de Take Me to Church, du chanteur irlandais Hozier. Je vous laisse apprécier la performance. Car il s’agit bien de performance, elle est à couper le souffle. Depuis, il fait quelques apparitions dans des films… et continue à danser.

La performance, elle s’efface quand on regarde danser Hugo Marchand. Tout en interprétation, le danseur semble être l’artiste du sens, de l’intention, du geste et de l’expression juste. 

Hugo Marchand est français, il fait partie de la nouvelle génération des étoiles de l’Opéra de Paris. Il découvre la danse à 9 ans à Nantes, avant de rejoindre tardivement l’École de danse de l’Opéra national de Paris ; il a déjà 13 ans. En 2011, il intègre le corps de ballet dont il grimpe rapidement les échelons. Son parcours est couronné 3 mars 2017… à Tokyo. A 25 ans, il devient danseur étoile.

Je vous laisse savourer ce pas de deux qu’il interprète avec Léonore Baulac, autre nouvelle étoile de l’opéra. J’aime particulièrement son jeu fluide, tout en finesse et légèreté – malgré sa taille, un mètre 92 – et en empathie. Même soliste, parfaitement maitre du mouvement qu’il habite, Hugo Marchand ne danse pas seul, pas pour lui seulement. Il est relié. A ses partenaires, à son public, à la musique qu’il sait gouter. La danse se double chez lui d’un « jeu d’acteur » et c’est un vrai bonheur qu’il partage. Un tout autre style…

Et vous ? Lequel de ces deux artistes préférez-vous ?

Pour les amateurs, dimanche 1er novembre à 16 heures, vous pourrez voir au cinéma le ballet du Bolchoï pour une représentation de la Dame aux camélias, d’après l’œuvre d’Alexandre Dumas fils et sur une musique de Frédéric Chopin avec les étoiles, Svetlana Zakharova (Marguerite Gautier) et Edvin Revazov (Armand Duval).

Photo tête d’article : Hugo Marchand

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