Pause tendresse cette semaine avec un disque d’or, compilation de musiques de films merveilleusement interprétées par le violoniste Renaud Capuçon. Un moment rare d’émotions, la sensibilité extrême d’un violon au service de très beaux morceaux. Vous retrouverez Out of Africa, Le cercle des poètes disparus, La liste Schindler’s…. Des musiques qui donnent envie de se tenir debout, d’avancer. Elles ouvrent l’horizon et vous prennent dans des voiles de douceur. Hum, vous me suivez ?
Ces mélodies exhument des souvenirs. Je me rappelle m’être essayé à doubler Barbara Streisand et son Papa can you hear me ? de Yentl, probablement de façon très médiocre, mais ce morceau se trouve ici magnifiée sous l’archet du violoniste. Ce sont les musiques de films qui nous ont bouleversés comme celle pleine d’espièglerie de La vie est belle ou cette magnifique reprise de l’inoubliable Calling you de Bagdad Café. Le violon de Renaud Capuçon est accompagnée par la voix claire de Nolwenn Leroy qui donne une interprétation d’une très belle sobriété et profondeur de ce chant, loin des accents complaisamment modernes qui abiment et la voix et la musique. Vous en aurez des frissons. Comme moi.

« Jouer les musiques de films qui ont marqué ma vie, c’est raconter ma propre histoire, et ce sont au final plusieurs histoires qui se mêlent en donnant naissance à la plus belle d’entre elles : celle que vous raconterez en écoutant cet album », Renaud Capuçon.
Tout est émotions et équilibre, en intériorité et intensité aussi, servi par la virtuosité extrêmement précise et la maîtrise du violoniste, à laquelle répond l’orchestre philarmonique de Bruxelles, dirigé par Stéphane Denève. Oui, oui, j’ai aimé… un pur plaisir !
« Je n’ai aucune autre intention que de jouer du violon et de servir la musique », expliquait récemment Renaud Capuçon lors d’une interview[1]. Il ajoutait : « Ce qui m’importe, c’est l’excellence et le respect des compositeurs comme des interprètes ». Avec cet album qui vise à transmettre à un large public les beautés de la musique classique, le pari est carrément gagné.
Photo tête d’article : Pexels de Pixabay
[1] Valeurs Actuelles, interview accordée à Charlotte d’Ornellas, publiée le 23 avril 2020.
Tout simplement divin…
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