Il y a des livres qui se lisent, d’autres qui s’écoutent et… vice et versa.
Quand j’ai voulu m’attaquer à Marguerite Yourcenar et à ses Mémoires d’Hadrien, il m’a fallu me rendre à l’évidence, c’était inaudible. Sa langue se lit, se goûte, elle ne se dit pas. Enfin, je n’accrochais pas. J’ai par contre plongé dans La mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé. Avec délices. Me laissant porter, les mains dans les légumes du déjeuner, par la voix du narrateur qui m’emportait sur des rives étrangères, dans un royaume de sang, au pays des mythes ancestraux. C’est un tout autre auteur, un tout autre univers, d’autres mots, d’autres maux…
Il y a des auteurs que j’ai écoutés et dont l’écriture m’a surprise quand je me suis mise à les lire. C’est le cas de Jean Echnoz que j’ai découvert au creux de l’oreille avec Envoyé Spécial, et ensuite 14, un livre que j’ai particulièrement savouré comme vous le saurez bientôt… oral comme écrit. Cet auteur, je l’ai aussi lu dans Au piano.
Le livre audio permet de s’immerger dans d’autres histoires, d’autres ambiances.
Il y a des livres que j’ai moitié lus, moitié écoutés. Je me souviens d’Orgueil et préjugés de Jane Austin, ma « période bleue »… Je l’ai découvert en format audio et je ne pouvais plus décrocher. Alors, quand j’ai du m’interrompre, j’ai couru en récupérer un exemplaire à la bibliothèque pour ne pas quitter l’histoire et poursuivre en lisant, pour qu’il m’accompagne dans mes déplacements. De retour chez moi, j’ai remis en route le CD. Addictif.
« La seule raison d’être du roman est de dire ce que seul le roman peut dire », écrivait Milan Kundera. Et de fait, il recèle une vérité sur la vie qui se découvre à petits coups de mots. Alors lire ou écouter les livres…
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