Avec cinq albums en presque vingt ans, Noa ne nous saoule pas… Et on serait tout à fait en droit de le regretter tant ses albums sont un condensé de bonne humeur et d’humanité.
A travers ces « Letters to Bach », Noa ajoute aux inventions, sicilienne, largo de concerto ou badinerie du musicien, des mots,« qui, dit-elle, illuminent la beauté comme des gouttes de pluie, des lucioles, des flocons ou des perles ». Le défi qu’elle relève pour notre plus grand plaisir donnant un accent très contemporain à ces mélodies baroques, est source d’émerveillement. La chanteuse israélienne explique avoir voulu non seulement écrire des paroles sur une musique mais aussi établir « une conversation à travers les générations avec ce compositeur étonnant ». Une façon pour elle de poursuivre son engagement pour la paix.
Une guitare classique ou basse selon les morceaux, à laquelle s’ajoute parfois un violon, une voix au grain chaleureux et vibrant, la prestation est aussi épurée que virtuose.
Elle termine avec l’Ave Maria qui clôturait déjà son premier Album. Même paroles, même musique, un charme inchangé, mais une interprétation différente, une voix venue de l’intérieur qui illumine. Une fois de plus Bach révèle et touche au cœur.
Seul regret, le CD dure à peine trente minutes. C’est vraiment trop court…
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